Aussi nommé area chart en anglais, le graphique en aires ressemble au graphique linéaire.
Cependant, au delà de la similitude visuelle, il peut s’avérer très différent dans la lecture.
Un graphiques à aires est un graphique en courbes dont la zone située en dessous de la courbe est remplie. Un graphique à aires simple est dessiné en traçant des points de données sur une grille de coordonnées cartésiennes, puis en joignant une ligne entre les points et en remplissant enfin l’espace sous la ligne. Les graphiques en aires sont idéaux pour montrer les tendances, en montrant l’évolution des valeurs quantitatives sur des intervalles ou des périodes.
La première utilisation de cette représentation est attribuée à William Playfair. En 1786, cet économiste écossais publie un ouvrage (The Commercial and Political Atlas) décrivant notamment le commerce et de l’économie dans le monde.

Le graphique en aires
Initialement basé sur le graphique linéaire, notre dataviz consistait simplement à en remplir l’aire sous la courbe. Elle est particulièrement pertinente lorsqu’il s’agit de mettre en évidence des tendances, par l’évolution de valeurs quantitatives sur des intervalles ou des périodes.
Cette représentation devient particulièrement intéressante lorsque plusieurs courbes sont combinées (comme c’est le cas dans l’exemple de William Playfair ci-dessus). Il existe alors plusieurs variantes :
- Le graphique en aires simple : les différentes courbes sont tracées comme sur un graphique linéaire classique et les aires sont remplies jusqu’aux axes. Certaines zones peuvent alors être confondues ou peu visibles, mais les niveaux et les tendances se comparent et se mesurent assez aisément.
- Le graphique en aires empilées : Les courbes sont empilées l’une sur l’autre, en ajoutant l’apport de la nouvelle population à l’ensemble. L’aire combinée représentant alors la population totale. Cette variante permet de voire simultanément les totaux, la contribution de chaque modalité ainsi que les tendances (globales et individuelles).
- Le graphique en aires proportionnelles : Cette représentation est une sorte de combinaison du graphique linéaire et de la carte proportionnelle. En effet, la totalité du graphique est remplie et seules les contribution au total sont représentées. Il n’est plus alors possible de visualiser la tendance générale.
- Le graphique en aires comparatives : C’est la représentation initialement proposée par William Playfair. Elle permet d’étudier l’écart entre deux courbes (variation, total et sens). Les deux courbes sont tracées et seule l’aire comprise entre les deux est remplie.
Cas d’utilisation
Le graphique en aires est généralement utilisé pour mettre en valeur des évolutions dans le temps ou des tendances générales.
Il est également pertinent pour montrer comment se compose un ensemble et l’évolution des proportions dans le temps, tant des composantes que du total.
Lors de l’utilisation de cette visualisation, il convient de se montrer vigilant sur plusieurs points.
Il faut éviter toute occlusion, c’est à dire qu’une ou plusieurs aires recouvrent l’un des points d’importance du graphique.
De plus, la visibilité baisse progressivement au fur et à mesure que des ensembles de données sont ajoutés.
De l’air pour notre caviste
Retrouvons notre ami caviste et son développement.
Il prépare actuellement sa stratégie pour l’année prochaine. Pour cela, il se connecte sur son outil de business intelligence préféré (Qlik Sense, naturellement !). Il décide d’étudier l’évolution de son chiffre d’affaires sur l’année et de comprendre comment il se compose.
Ainsi, se dit-il, il pourra mieux sélectionner les moments et le type d’action à mettre en œuvre.
Dans l’area chart ci-après, nous distinguons clairement les périodes les plus vastes (janvier, février, avril et mai) ainsi que les creux (mars, juin et septembre). D’ailleurs la période de fin d’année n’est pas exceptionnelle, alors que nous savons que c’est là que le CA devrait être le plus élevé. Pour chacune de ces périodes, nous distinguons également les plus fortes contributions (spiritueux et vins).
Ainsi, le plan d’action semble plus clair : il faut communiquer efficacement peu avant la fin de l’année pour booster les ventes de Noël et réduire les creux (à l’aide de promotions ou de dégustations par exemple).

Voilà comment fonctionne cet outil de dataviz.
Ce n’est certainement pas le plus utilisé en business intelligence mais il peut rendre de fiers service lorsque nous étudions des problématiques particulières.
Si vous être perdus dans tout ce vocabulaire, n’hésitez pas à consulter nos définitions dans cet article !
Nos dataviz sont réalisées à l’aide de la solution Qlik Sense, dont nous sommes intégrateur.

Ensemble, mettons les données au coeur de votre stratégie, pour des politiques durables et performantes.